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Kratie
Dernière étape au Cambodge, j'y suis arrivée en bus après encore quelques péripéties. Je croyais avoir pris un bus direct, mais à un moment donné on nous a fait descendre à toute vitesse, nos sacs récupérés ont été littéralement jetés dans un minibus, nous avec, les pieds posés sur les sacs et roulez jeunesse, nous voilà partis pour deux heures de route et de courbatures, dans un bus trop plein, avec un chauffeur allergique aux étrangers !
Nous arrivons à 5 h, je vais directement à mon hôtel... qui ne me convient pas du tout ! La chambre est comme posée dans le restaurant, on peut en faire le tour par l'extérieur donc je ne peux pas ouvrir les rideaux, j'ai l'impression d'être dans une cage ! En plus, en bas il y a une espèce de semi boîte de nuit, musique à fond...
Bref, le lendemain je déménage dans une chambre deux fois moins chère, mais au centre et qui donne sur un couloir. Normal, quoi !
Fin des jérémiades...
Kratie n'est pas une très grande ville. Elle a deux points forts, son marché et le Mékong.
Le marché de Kratie
Le Mékong
Le marché est très animé, très grand aussi. Depuis tôt le matin jusqu'à tard le soir, il y a de l'animation. On y trouve beaucoup de poisson frais ou séché, de la viande pleine de mouches et tout le reste. J'y mange une très bonne soupe après mon déménagement.
Le marché très animé
Stands extérieurs du poisson séché
Lundi donc, je suis opérationnelle dès 10 h et je vais à l'embarcadère prendre le bateau pour l'île Koh Trong qui est en face de Kratie. On peut en faire le tour à pied, une marche de 9 km, ça me convient très bien...
Le bateau pour Koh Trong
L'île à l'arrivée
La traversée est agréable sur cette espèce de vieux rafiot, le Mékong est très calme. On arrive sur une grande étendue de sable qu'il faut traverser pour arriver au chemin qui fait le tour de l'île.
Les motos passent aussi
En face, une pagode. Je pars sur la gauche et commence ma balade sous le soleil. Il n'y a rien de remarquable à voir, juste les maisons, la nature, le fleuve... C'est très calme, il y a quelques scooters mais pas du tout de voitures, le chemin ne fait qu'un mètre de large.
La pagode
Le petit chemin de terre
Les maisons sont toutes bâties sur pilotis et le bas est réservé aux hamacs qui pullulent et ne chôment pas !
Maisons sur pilotis
J'arrive au bout, il y a une pagode vietnamienne et plus de chemin. Pour ne pas refaire la même chose qu'à l'aller, je descends sur la plage. Ça me fait un peu penser à la Loire, des bancs de sable et un peu d'eau. Un peu plus loin, il y a un village flottant mais il n'est pas sur pilotis. Il est posé sur des bambous amarrés à la terre ferme, ainsi quand il y a une crue, le village monte en même temps que l'eau.
Bancs de sable
Le village flottant
Et je trouve un endroit pour remonter et retrouver un chemin pour continuer la balade. L'autre côté est moins habité, plutôt dédié aux cultures (riz, fruitiers) et à un peu d'élevage de vaches.Le chemin est tout droit jusqu'à l'autre extrémité de l'île puis je reviens vers l'embarcadère et cherche un thé glacé. Personne ne comprend ce que je veux, question de prononciation ! Je finis par trouver une théière pleine et en la montrant, j'obtiens enfin ma boisson très fraîche.Je reprends le bateau, vais faire un tour au marché et m'asseoir au bord du fleuve en attendant le coucher de soleil.
Soleil couchant
Ensuite je mange un plat assez épicé, de l'amok au poulet à base de lait de coco et citronnelle, c'est très bon, le riz atténue le feu !Pour mon deuxième jour à Kratie et dernier jour au Cambodge, je fais un circuit en scooter qui m'emmène d'abord voir les rapides de Kampi, haut lieu touristique, très beau, aménagé pour le tourisme.
Le site de Kampi
Deuxième étape, les dauphins d'eau douce de l'Irrawaddy. On prend un petit bateau à moteur qui traverse le Mékong et nous dépose sur une plage, et là il suffit de regarder, les dauphins se baladent, ils sont plus timides que ceux qu'on a l'habitude de voir, ils ne montrent que leur dos et sortent toujours là où on ne les attend pas ! Je suis très étonnée d'en voir sur mes photos ! Il y en a une quarantaine, menacés par la construction d'un barrage en amont malgré les associations qui luttent contre ce gâchis. C'était un moment très émouvant, ils sont tellement beaux et gracieux et fragiles.
Le bateau pour les dauphins
Le Mékong
Un dauphin
Un autre dauphin (ou le même, qui sait !)
Et la balade continue, le chauffeur qui parle très bien français, m'emmène au temple de Sambo : 360 marches en 3 escaliers, donc 3 étages. Quelques centaines de statues grandeur nature, une pagode principale, des petits temples et des cellules de moines. Et bien sûr, des chats, des singes et des éléphants !
1er escalier du temple Sambo, 160 marches et quelques statues de moines mendiants
2ème escalier, 70 marches
Intérieur du temple
Des cellules
Un singe
D'autres singes
Un éléphant
C'est un centre destiné à la méditation qui accueille des moines mendiants, ils vont 2 fois par jour quêter leur nourriture dans le village voisin. Il y a aussi des femmes.Quand j'ai fini la visite, on prend la route du retour et on traverse un village avec une briquetterie.
L'argile pour les briques
Le four, une semaine de cuisson, une semaine de refroidissement
Après ça, je vais manger une soupe, je fais une sieste (eh oui !) et il me reste à voir la Wat Rokadandal au bord du Mékong. Me voici repartie sous un soleil impitoyable, sans ombre... je dois prendre un chemin de terre et je me rends compte que c'est comme un quartier un peu à l'écart... Là, on sent vraiment la pauvreté, les maisons sont en planches, assez vides, les enfants traînent au lieu d'être à l'école, les femmes tiennent des petits étalages, les hommes bricolent ou sont dans les hamacs, d'autres discutent autour de leur petite bouteille d'alcool et il y a une sorte de bistrot avec télé à écran plat, bondé, où des hommes regardent des combats de coqs...
Entrée du quartier pauvre
Je finis par trouver le temple qui me fait mal aux yeux tellement il est doré mais qui est d'une saleté que j'ai du mal à m'expliquer ! Pourtant il y a des moines, mais ce n'est pas du tout entretenu. Je ne m'y attarde pas.
Le temple de War Rokakandal
Au retour vers la ville, je tente ma chance pour un thé glacé dans un établissement qui a l'air très moderne... et là, je vais rester une heure à discuter avec le patron, assez jeune, qui est tellement content de parler à quelqu'un ! Il m'explique ses difficultés, la pauvreté, le gouvernement qui n'a pas l'air de faire grand chose... C'est une belle rencontre. Il voudrait être mon ami sur Facebook, je regrette de lui dire que je n'y suis pas. Et il m'invite à manger le lendemain mais je prends le bus à 7 h du matin... Alors je le laisse pour toujours...Voilà, c'est la fin de ma 2ème étape.C'était une très belle journée
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